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Juraj Slafkovsky et Cole Caufield face à des pressions différentes au mondial

Deux joueurs de hockey se poussent après une mise au jeu.

Les attaquants du Canadien Cole Caufield et Juraj Slafkovsky rivalisent lors d'un match du Championnat du monde opposant les États-Unis à la Slovaquie, le 13 mai 2024.

Photo : Gracieuseté : Plan de Match-T.Grandhomme

C’était la deuxième fois en l’espace d’une semaine que Cole Caufield et Juraj Slafkovsky, compagnons de trio pour le Canadien, croisaient le fer au Championnat du monde. Et de la manière dont s’est déroulé ce nouvel affrontement entre les États-Unis et la Slovaquie, lundi, on ne peut que souhaiter un autre rendez-vous en phase éliminatoire.

Slafkovsky et les Slovaques ont chassé le gardien Alex Nedeljkovic à mi-chemin dans la rencontre et ont résisté à une remontée spectaculaire des Américains pour finalement l’emporter 5-4 en prolongation.

L’animosité était au rendez-vous et il ne faut guère se surprendre que Brady Tkachuk et Martin Pospisil, le jeune agitateur des Flames de Calgary, aient été au centre de l’action.

Ç’a été plus discret que ne l’auraient espéré les amateurs du Tricolore du côté de Caufield et de Slafkovsky, bien que ce dernier ait orchestré plusieurs belles attaques.

La pression sur ces deux joueurs est totalement différente.

Pour Caufield, le tournoi peut lui donner des arguments susceptibles de convaincre les dirigeants de USA Hockey de lui trouver une place dans l’équipe olympique de 2026, et même pour le tournoi des Quatre nations qu’organisera la LNH l’an prochain.

Le DG de la sélection américaine, Bill Guerin, avait envoyé un message clair aux joueurs qui ne sont pas certains de se tailler un poste à l’heure actuelle. À ses yeux, leur présence au Championnat du monde était extrêmement importante.

Je veux voir de l’engagement. Et si un voyage dans les Caraïbes est plus important que le Championnat du monde, ce n’est pas de l’engagement, avait-il dit à The Athletic à la fin mars.

Caufield a saisi le message, mais le match de lundi face à la Slovaquie ne lui a pas vraiment donné de munitions.

Il a montré moins de connivence avec Tkachuk et Shane Pinto que lors du match précédent contre l’Allemagne. L’entraîneur-chef John Hynes a même fini par remplacer Caufield par Trevor Zegras en début de troisième période, et la poussée de trois buts des Américains a aidé à valider sa décision. Caufield s’est retrouvé dans le trio du jeune Will Smith, qu’on avait très peu vu dans les deux premiers engagements.

Peu visible à égalité numérique, le franc-tireur du CH avait l’occasion de s’illustrer lors d’un avantage numérique en milieu de rencontre, mais il a complètement raté deux tirs dans des endroits privilégiés. En fin deuxième, Caufield s’est cependant repris avec un lancer dangereux qu’a repoussé le gardien Samuel Hlavaj.

Les deux hommes pourchassent la rondelle.

Juraj Slafkovsky et Matt Boldy

Photo : AP / Darko Vojinovic

Si nous sommes habitués à voir Caufield posté au cercle gauche lorsque le Canadien déploie son avantage numérique, il est utilisé au centre de l’enclave par la formation américaine, là où on l’avait vu lorsqu’il partageait la glace avec Zegras et Boldy au Programme national de développement américain.

Il reste encore plusieurs matchs à Caufield pour trouver son élan. Peut-être qu’un affrontement contre la France, jeudi, l’aidera à trouver ses repères.

Slafkovsky : l'idole d'un pays

Pour Slafkovsky, enfiler l’uniforme de la Slovaquie dans un tournoi qui se déroule à Ostrava, à quatre heures de route de sa ville natale, revêt un autre genre de pression. Il représente non seulement l’avenir, mais aussi le présent du hockey slovaque, dont il est devenu la principale tête d’affiche. Il est dans la position rarissime d’être plus sollicité chez lui qu’il ne l’est à Montréal.

Les images émanant de la Tchéquie, avec la mer de chandails bleus à son nom et les amateurs qui se disputent son autographe, sont éloquentes.

L'attaquant est heureux d’hériter de ce rôle plus grand que nature, et c’est entre autres cette aisance sous la pression qui a convaincu les recruteurs du CH d’en faire le tout premier choix du repêchage en 2022.

Slafkovsky a récolté trois mentions d’aide en trois matchs jusqu’à maintenant, mais il n’a pas été en mesure de battre la défense américaine (Nouvelle fenêtre) comme il l’avait fait en match préparatoire.

Même s'il a été blanchi de la feuille de pointage, lundi, Slafkovsky a été à l’origine d’un but important lorsqu’il a forcé un revirement auprès du défenseur Jake Sanderson afin de créer une attaque à 2 contre 0 avec Pospisil. Celui-ci a été frustré par Nedeljkovic, mais l’attaque s’est poursuivie jusqu’à ce que Simon Nemec touche la cible pour faire 3-1.

La séquence n’aurait pas eu lieu sans la pression de Slafkovsky.

Il a aussi créé plusieurs jeux qui sont morts sur les bâtons de ses compagnons de trio Marek Hrivik et Peter Cehlarik. Ses qualités en protection de rondelle et sa vision du jeu lui ont permis de les alimenter de toutes sortes de façons, entre autres avec une passe transversale parfaite que Hrivik n’a pu convertir en but en deuxième période.

Au troisième tiers, Slafkovsky s’est également fabriqué une belle chance de marquer en utilisant habilement le défenseur Alex Vlasic comme écran avant de tirer au filet.

Tout n’a pas été parfait, certes, Slafkovsky étant victime d’un revirement en première période qui a mené à une descente à deux contre un de Johnny Gaudreau et Matthew Boldy. L’ailier du Tricolore s’est toutefois repris quelques instants plus tard. Sa vive intervention en zone neutre a permis à son coéquipier Andrej Kudrna d’obtenir une échappée.

Même si Pospisil caracole en tête des marqueurs pour l’instant, l’implication et l’impact de Slafkovsky sont évidents.

Déjà cinq buts pour Oliver Kapanen

Par ailleurs, les amateurs montréalais suivront avec intérêt l’espoir finlandais Oliver Kapanen, qui arrive pour l’instant au sommet des buteurs du Championnat du monde avec cinq réussites en trois matchs. Il s’est montré habile à déjouer les gardiens adverses avec des déviations.

La Finlande a eu deux affrontements plutôt faciles contre la Grande-Bretagne et la Norvège, et les choses finiront par se corser samedi face au Canada. Il est quand même intéressant de voir Kapanen, choix de deuxième tour en 2021, profiter de la situation.

Il était question que le centre de 20 ans quitte la formation de KalPa, où il évoluait cette saison, et qu’il se joigne au Rocket de Laval la saison prochaine. Il a toutefois décidé de signer un contrat avec Timra, en Suède, un club que gère son père Kimmo. On peut encore espérer que le Canadien lui offre un contrat d’entrée et qu’il participe au camp d’entraînement à l’automne. Mais l’entente avec Timra fait en sorte que Kapanen, s’il devait être retranché, retournerait en Europe plutôt que d’aller jouer à Laval.

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