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Jacqueline Simoneau championne du monde en solo libre

Jacqueline Simoneau nage.

Jacqueline Simoneau est devenue championne du monde au programme libre en solo.

Photo : AP / Lee Jin-man

Radio-Canada

Jacqueline Simoneau aura remporté son pari sur toute la ligne. Après une absence de deux ans de la scène internationale, la Montréalaise est devenue championne au programme libre en solo en natation artistique, aux mondiaux des sports aquatiques à Doha, au Qatar, mardi.

Déjà couronnée vice-championne du monde du programme solo technique samedi, l’athlète de 27 ans a dominé la compétition du jour avec une note de 264,8207. Elle a devancé Evangelia Platanioti (253,2833), de la Grèce, et Vasilina Khandoshka (245,1042), du Bélarus.

Elle sourit avec sa médaille d'or au cou.

Jacqueline Simoneau est championne du monde au solo libre.

Photo : Getty Images / Clive Rose

J’ai pris un grand risque aujourd’hui d’augmenter [le degré de difficulté de son programme, NDLR] et ç’a vraiment bien payé. C’était aussi important de conserver la composante artistique, car une routine qui a un haut degré de difficulté amène beaucoup de répétitions. Quand j’avais la tête en dehors de l’eau, je prenais le temps de regarder les juges dans les yeux, a expliqué Simoneau après la compétition.

Jamais une athlète canadienne n’avait remporté de médaille d’or en solo aux mondiaux depuis que deux épreuves en solo (technique et libre) sont présentées. Trois représentantes de l’unifolié avaient cependant gagné l’épreuve unique en solo auparavant : Helen Vanderburg, en 1978, Carolyn Waldo, en 1986, et Sylvie Fréchette, en 1991.

Ce n’était pas ma meilleure performance sur le plan de l’exécution, mais pour ce qui est de tout donner et de sentir tout le Canada, mes entraîneurs, mes coéquipières derrière moi, c’était parmi mes meilleures performances, a ajouté Simoneau.

La nageuse a fait broder sur son maillot de compétition le nom de plusieurs personnes qui l'entourent, comme des proches, mais aussi de ses entraîneuses et du personnel d'encadrement.

Ce sont toutes des personnes qui ont fait une immense différence et cette médaille-là leur appartient aussi. Je voulais faire quelque chose de spécial, car oui, je suis seule dans l’eau, mais ce n’est pas juste l’athlète qui se rend là. C’est toute une équipe et tout un village qui est derrière moi et je voulais trouver une manière de le souligner, a précisé la nouvelle championne du monde.

En plus de ses deux médailles en solo, Simoneau a pris le 7e rang du programme technique en duo avec sa partenaire Audrey Lamothe. Elles seront de retour dans la piscine pour le tour préliminaire du programme libre dès mercredi. Simoneau faisait également partie du groupe canadien qui a terminé 6e au programme technique.

Radio-Canada webdiffuse jusqu'au 18 février les Championnats du monde de sports aquatiques. Les compétitions sont aussi présentées sur Tou.tv (Nouvelle fenêtre).

Simoneau avait pris une pause de la compétition en 2021 pour se concentrer sur son doctorat en médecine podiatrique.

Par le passé, ses meilleurs résultats aux mondiaux étaient des 4es places en duo et au programme par équipe en 2014.

Elle a participé aux Jeux olympiques de Rio en 2016 ainsi qu'à ceux de Tokyo en 2021. Lors de ces JO, elle avait terminé au 5e rang en duo et au 6e en équipe.

Il n'y a plus de programme solo en natation artistique aux Jeux olympiques depuis 1996. Le Canada pourrait toutefois se qualifier en duo et en équipe.

La petite étincelle d’Équipe Canada

Jusqu’à mardi la dernière championne du monde canadienne en natation artistique, Sylvie Fréchette était aux anges lorsque la victoire de Simoneau a été confirmée.

Selon la double médaillée olympique, qui avait aussi fait partie de l’équipe canadienne championne du monde par équipe en 1986, le système de pointage mis en œuvre depuis le printemps 2023 est fait sur mesure pour Simoneau et permet une juste récompense de son travail au fil des années.

Chaque élément qu’on fait a une valeur définie, et si tu ne le fais pas, tu as zéro, explique Fréchette. Ça passe ou ça casse. Ça devient impossible de dissimuler les faiblesses. La hantise de toutes les athlètes, c’est la note de base. Jacqueline, toute sa carrière, elle était extrêmement forte sur le plan technique. Elle réussissait à faire des éléments que personne d’autre ne réussissait à faire. Mais avec la façon dont c’était jugé avant, d’une façon beaucoup plus subjective, elle n’était jamais arrivée à se hisser sur le podium.

Les changements apportés par World Aquatics font en sorte que la subjectivité est totalement mise de côté.

Une citation de Sylvie Fréchette, championne du monde en solo en 1991

Comme Simoneau, Fréchette a pris une pause de la compétition pour mieux y revenir, rappelle-t-elle. C’était entre les Jeux de Barcelone, en 1992, et ceux d’Atlanta, en 1996.

Il n’y a aucun doute pour elle qu’en vivant différentes expériences et en côtoyant d’autres gens que des athlètes au quotidien, Simoneau a grandi en tant que femme. Et cet épanouissement sert aujourd’hui l’équipe canadienne.

Ce qui me touche beaucoup, c’est que son retour, c’est comme la petite étincelle qui manquait à Équipe Canada, soutient Fréchette. Je regarde nager les filles, et je ne me souviens pas d’avoir vu autant d’enthousiasme depuis 2012, à Londres. Elles nagent avec conviction, c’est une équipe qui se tient, qui a du chien. Quelque chose se passe. Et vous n’avez pas idée à quel point ça fait du bien de voir ça, parce que mon Canada, je ne le reconnaissais plus. Et ça n’a rien à voir avec les athlètes qui s’entraînent tellement fort, c’est fou! Mais revoir des athlètes fières, contentes, qui ont du plaisir, qui travaillent en équipe… on voit qu’elles n’ont pas peur de réagir, de nager.

Et même si la dernière épreuve en solo aux Jeux olympiques remonte à son époque, Fréchette n’a aucun doute que les résultats de Simoneau dans ce volet serviront d’inspiration pour le Canada sur la route de Paris.

Mais rien n’est plus grand que les Championnats du monde, conclut-elle.

(Avec les informations d’Olivier Tremblay et de Sportcom.)

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