Le prix Goncourt de poésie a été décerné mardi à l'écrivain haïtien Louis-Philippe Dalembert. Vu la notoriété de M. Dalembert, une telle distinction n'étonne pas l'éducateur et poète d'origine haïtienne Bathélemy Bolivar : « On n'est pas surpris, mais quand même, on est tellement heureux qu'un Haïtien puisse partager ce prix-là. »
« C'est toute la francophonie qui doit être fière, en fait, de ce prix; c'est bien mérité. »
Bathélemy Bolivar rappelle que le prix Goncourt est en principe destiné au roman, et il estime qu'il est intéressant de voir que Louis-Philippe Dalembert l'a reçu pour toutes ses œuvres.
C'est quelqu'un quand même très connu, très prolifique, et qui a une certaine influence dans le milieu littéraire haïtien
, souligne M. Bolivar, qui ajoute que l'écrivain écrit beaucoup au sujet de l'exil, de l'errance et du nomadisme :Ce sont des thématiques qui sont normalement très communes chez les auteurs haïtiens.
En plus du prix Goncourt, la communauté haïtienne du Manitoba célèbre aussi la création du drapeau haïtien. Bathélemy Bolivar précise que ce drapeau national a été créé le 18 mai 1803, « quelques mois avant la grande proclamation de l'indépendance d'Haïti ».
Ça ramène donc la fierté, ça ramène aussi ce sens de liberté; premier peuple qui s'est affranchi et qui a réussi une lutte antiesclavagiste
, affirme M. Bolivar.