Martin Tremblay reste en prison

Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'homme d'affaires québécois est accusé d'avoir blanchi un milliard de dollars provenant du trafic de drogue. Le juge reporte sa décision sur une libération sous caution au 27 mars.
Les avocats de Martin Tremblay n'ont pas réussi à le faire libérer lors de sa comparution, mercredi, à New York. L'homme d'affaires québécois est accusé d'avoir blanchi un milliard de dollars provenant du trafic de drogue.
Le juge a reporté sa décision au 27 mars. Il préfère d'abord voir la fameuse vidéo sur laquelle l'accusé accepterait de blanchir 20 000 $ pour des trafiquants de drogue, qui étaient en fait des agents doubles.
Martin Tremblay a fait fortune aux Bahamas, où il a fondé une entreprise de courtage qui investissait l'argent de ses clients dans des paradis fiscaux. Il est incarcéré dans une prison de Brooklyn depuis son arrestation, le 23 janvier dernier.
Ses avocats réclament sa remise en liberté pour lui permettre de préparer sa défense en résidence surveillée, dans un appartement de Manhattan. « C'est des prisons extrêmement difficiles pour la préparation d'une cause », explique l'avocat de M. Tremblay, Jean-Pierre Rancourt.
La défense affirme que son client ne va pas s'enfuir, qu'il ne veut pas vivre en fuite toute sa vie et couper ses liens avec ses trois enfants. Au contraire, réplique la poursuite, les risques dune fuite sont très grands, puisque la preuve contre Martin Tremblay est accablante.
C'est aussi l'avis de Me John T. McGuire, un avocat de Wall Street spécialisé dans les causes de blanchiment d'argent. Il croit que la preuve - plus de 8000 documents - permet de retracer la piste suivie par l'argent sale jusqu'au blanchiment bancaire.
De plus, M. Tremblay sera jugé dans le district qui a la réputation d'être le plus sévère au monde pour les crimes de blanchiment d'argent. Les enquêteurs américains auraient même fait savoir au juge que l'accusé devrait rester incarcéré durant son procès pour sa propre protection.