Ottawa investit en transport en commun dans l’Est-du-Québec
Les investissements du fédéral devraient donner plus d'options de transport aux résidents des régions rurales, selon la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier.
Photo : Radio-Canada / Claude Côté
Le gouvernement fédéral injecte 5,4 millions de dollars dans le transport collectif et dans l'électrification des transports en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent. C'est ce qu'a annoncé la ministre fédérale des Pêches et députée de Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, à Carleton-sur-Mer, vendredi.
La part du lion ira à la Régie intermunicipale de transport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (RÉGÎM), qui compte électrifier l’entièreté de sa flotte d’autobus de transport collectif et installer des bornes de recharge.
La ministre Diane Lebouthillier était de passage dans la Baie-des-Chaleurs vendredi.
Photo : Radio-Canada / Roxanne Langlois
Avec le vieillissement de la population […], [le fait] de pouvoir offrir plus de services [aux] personnes âgées qui ne pourront probablement plus conduire leur voiture et qui demandent aussi à faire partie de la société et [à sortir de] l’isolement, ça peut juste être positif.
Avec les fonds annoncés par Ottawa, la Régie se rapproche de son objectif de mieux desservir le territoire gaspésien à moindre coût et de façon plus écologique.
C’est ce qu’on veut : rouler électrique à 100 % d’ici les deux ou trois prochaines années
, précise le président de la RÉGÎM et préfet de la MRC de la Côte-de-Gaspé, Daniel Côté.
Sans ces cinq millions-là, probablement qu'on ne pourrait pas avancer vers les étapes subséquentes. [.…] C'est une annonce extrêmement importante
, estime Daniel Côté.
Des obstacles pratiques demeurent
Cependant, huit millions de dollars manquent encore pour électrifier la flotte entière. Et il n'est simple de trouver 21 minibus électriques en ce moment, selon Daniel Côté.
Le type de bus dont on a besoin est très peu disponible présentement sur les marchés. Est-ce qu’on réussira à en faire l’acquisition d’ici la fin 2025? On croise les doigts et on va travailler fort là-dessus, mais on ne peut pas non plus inventer ou réinventer la chaîne d’approvisionnement
, soutient-il.
Un minibus de la Régie intermunicipale de transport Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine circule à Carleton-sur-Mer.
Photo : Radio-Canada / Claude Côté
Un projet de taxibus dans La Mitis
Le gouvernement fédéral verse aussi 500 000 $ à l’organisme sans but lucratif du Bas-Saint-Laurent CMétis pour la mise en œuvre d’une offre de transport collectif sur demande.
Ce service s'ajoutera ainsi à la mission de cet organisme qui, initialement, cherche à créer des écoquartiers.
Grand-Métis, Saint-Octave-de-Métis et Baie-des-Sables seront reliées par le trajet du taxibus.
Photo : Radio-Canada / François Gagnon
Avec l’achat de trois VUS électriques, ce service, similaire à un taxibus, pourrait contribuer à éviter le déracinement des aînés, selon le président-directeur général Philippe Dufort.
On espère qu’à partir de 2025, ces trois véhicules-là vont offrir des trajets pour aller à l’épicerie, à l’hôpital, peu importe quels seront les besoins identifiés avec les collectivités. On va s’assurer qu’il y ait un service à la demande pour les amener à bon port pour qu’ils puissent rester chez eux, dans leur collectivité
, assure-t-il.
Le projet de transport en commun sur demande, élaboré en partenariat avec la Municipalité de Métis-sur-Mer, va aussi servir les communautés de Grand-Métis, de Saint-Octave-de-Métis et de Baie-des-Sables, au Bas-Saint-Laurent.
D’après un reportage de Roxanne Langlois