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Santé : la FIQ ouverte à l’« équipe volante », mais pas sans nouvelle convention

Trois banderoles de la FIQ, dans le vent, devant les urgences d'un hôpital.

La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente près de 90 % des professionnelles en soins, a annoncé la reprise de moyens de pression et n'a pas exclu une nouvelle grève. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) affirme qu'elle sera prête à prendre part « rapidement » à l’élaboration de l’« équipe volante publique » annoncée par le ministre de la Santé, Christian Dubé, à condition que les négociations sur une nouvelle convention collective aboutissent et que des solutions pérennes à la pénurie de main-d'œuvre en région soient adoptées.

M. Dubé s’est entendu avec deux centrales syndicales, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSN), pour déployer début juin des professionnels en soins volontaires en région, en retour d’une prime très intéressante.

Au moins une centaine de personnes ont déjà levé la main, a estimé vendredi Christian Dubé, au micro de Tout un matin. Il espère qu'en offrant aux professionnels la flexibilité et le salaire des agences privées, avec les avantages sociaux du public, les employés d'agences reviendront travailler dans le système de santé public.

Déjà proposée

Le vice-président de la FIQ, Jérôme Rousseau, juge que ces déplacements sur une base volontaire sont une excellente idée et qu’ils intéresseront certains de ses membres. Mais ces derniers, qui forment près de 90 % des professionnels en soins du Québec, ne se joindront pas à l’équipe avant le renouvellement de leur convention collective, échue depuis mars 2023.

D’ailleurs, en novembre dernier, la FIQ avait proposé au gouvernement une idée similaire, mais Québec l’avait refusée catégoriquement, rappelle le vice-président de la FIQ.

Les négociations avec le Conseil du Trésor piétinent toujours, avec comme principale pierre d’achoppement la flexibilité du personnel exigée par le gouvernement. La FIQ annonçait d'ailleurs jeudi la reprise de ses moyens de pression, en évoquant la possibilité d'une nouvelle grève.

Les professionnels en soins ne veulent pas être déplacés n’importe où et n'importe quand, martèle Jérôme Rousseau. Il militait jusqu’à présent pour que les déplacements de personnel soient faits sur une base volontaire, avec des incitatifs intéressants.

Statut particulier

À terme, cette nouvelle équipe volante publique remplacera le personnel des agences privées en santé, auxquelles le ministre Dubé souhaite cesser d'avoir recours d’ici 2026. L’entrée en vigueur annoncée d’un tarif plafond pour les employés des agences privées a découragé ces entreprises de fournir le personnel prévu, laissant entrevoir des ruptures de services en Abitibi-Témiscamingue et sur la Côte-Nord.

Ces nouveaux équipiers volants pourraient pallier des problèmes de ressources à court terme, mais il faut que les professionnels emménagent en région et il faut former plus de gens, plaide la FIQ. Pour ce faire, elle exige notamment qu’un statut particulier soit accordé aux régions plus durement touchées par la pénurie afin d’élaborer des programmes spécialisés.

M. Rousseau rappelle que les pénuries de main-d’œuvre sont généralisées dans tout le réseau de la santé et souhaite s’assurer de ne pas déplacer le problème en déplaçant le personnel.

Les syndiqués du Front commun sont arrivés à une entente dans leurs négociations en février dernier, après un an de pourparlers. Les 80 000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec sont toujours sans convention collective.

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