À Dieppe, des résidents excédés par le bruit excessif des voitures
Des résidents de Dieppe sont exaspérés par le bruit qu'émettent certains véhicules.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano
À Dieppe, au Nouveau-Brunswick, des résidents n'en peuvent plus du bruit que font certains véhicules. Ils réclament à la ville de faire quelque chose. Impuissante, la municipalité tente de faire bouger le gouvernement provincial.
George Bouchard réside au centre-ville de Dieppe. La nuisance sonore des véhicules y est insupportable, dit-il, et la situation ne date pas d’hier.
Pourquoi si on est dehors et qu’il passe des voitures et qu’on ne peut même pas se parler, on ne peut même pas s’entendre
, se désole-t-il. J’ai des amis qui restent où est-ce que je demeure et sont partis d’ici à cause du bruit.
George Bouchard réside au centre-ville de Dieppe, au Nouveau-Brunswick.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano
À deux heures du matin, tu es couché puis ça te réveille, il y a de quoi qui ne va pas.
Il y a trois ans, George Bouchard a décidé de former un groupe citoyen pour exiger des changements, notamment auprès du conseil municipal et de la GRC. Jusqu’à maintenant toutefois, le groupe a connu peu de réussites.
Lors d’une réunion du conseil municipal lundi soir, le groupe a une nouvelle fois demandé à ce que le dossier avance. Ce n’est pas plaisant
, dit-il. Je crois que c’est le temps que le problème soit adressé.
La ville soutient ses citoyens
Et pour la énième fois, George Bouchard a reçu la même réponse : la ville a les mains liées. Si elle partage son constat, elle est impuissante à faire changer la situation. Elle dit avoir besoin de l'aide du gouvernement provincial pour faire évoluer la loi sur les véhicules à moteur qui régit le bruit excessif.
La conseillère de la Ville de Dieppe Josée Turgeon Roy croit qu'il faudrait inscrire dans la loi une notion de bruit excessif quantifiée en décibels. Si on peut définir qu’est-ce qu’est un bruit excessif, on pourrait munir la force policière avec un outil et qui pourrait mesurer les décibels
, explique-t-elle.
La conseillère Josée Turgeon Roy est alliée du groupe citoyen depuis environ deux ans.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano
En 2021, Fredericton avait tenté de s'attaquer au problème en imposant un niveau sonore maximum autorisé via un arrêté municipal. Mais tout récemment, la ville a dû faire marche arrière : les mentions de décibels ont été retirées à la demande de la police de Fredericton qui disait avoir beaucoup de difficulté à faire appliquer l’arrêté.
Le ministère reste campé sur ses positions
Si la ville de Dieppe veut continuer à faire pression sur le gouvernement provincial pour faire changer les choses, elle dit aussi avoir bien peu de réponses à ses nombreuses tentatives auprès de la province.
Le conseil a envoyé plusieurs lettres au gouvernement Higgs — qui sont restés sans réponse — et a même convaincu l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB) de rédiger une lettre d’appui en 2022.
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Le maire de Dieppe, Yvon Lapierre, compte convaincre à nouveau l’AFMNB de lui emboîter le pas, puisqu’il ne s’agit pas d’un enjeu propre à Dieppe.
Dans une déclaration envoyé à Radio-Canada mardi-après-midi, un porte parole du ministère de la Sécurité publique écrit que le gouvernement n'envisage pas de modifier la loi sur les véhicules à moteur sur ce point. Les municipalités peuvent adopter des règlements dans leur juridiction pour ces questions
.
D’après le reportage de Frédéric Cammarano
