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Émile Proulx-Cloutier : ses fantasmes musicaux au grand jour

L'artiste regarde la caméra. La photo est floutée.

L'album Ma main au feu est composé de 24 pièces, divisé en trois actes de 30 minutes.

Photo : Crédit : Charlotte Rainville

Sept ans après la sortie de Marée haute, Émile Proulx Cloutier présente son nouvel album Ma main au feu. L'œuvre est le fruit de plusieurs années d'écriture, et l'artiste se livre dans un opus plus personnel. Rencontre avec le chanteur.

Ton nouvel album est divisé en trois actes. On sent que tu avais beaucoup de choses à dire!

Oui, ça faisait longtemps que je n'avais pas sorti de nouveau matériel. J'ai commencé à accumuler des textes, des musiques. J'avais plusieurs fantasmes musicaux, j'avais envie de pièces explosives avec beaucoup de cuivres et d'instruments, d'autres pièces plus tendres, plus intimes. Je me suis dit qu'au lieu de faire une longue liste de lecture sur les plateformes, on a divisé ça en trois parties, en trois pochettes. Chaque acte dure à peu près une demi-heure et il y a une ambiance propre à chacune.

À l'écoute, les émotions sont contrastées. On dirait qu'il y a de la nostalgie, mais aussi la joie de vivre qui t'habitent.

C'est vrai. Je pense que c'est l'album où il y a le plus de joie. Il y a des propos des fois plus durs, des constats plus difficiles par rapport à la société. Souvent dans les chansons, il y a quelque chose qui rebondit, la musique remonte, il y a du soleil, de l'espoir! C'était très important pour moi. Ces émotions-là peuvent cohabiter. On peut constater ce qui va mal autour de nous dans la société ou à l'intérieur et en même temps avoir un kick par en avant pour continuer.

Quels événements t'ont inspiré dans l'écriture des paroles?

Je procède par fragment. J'accumule des bouts de phrases, des jeux de mots. Je raboute tout ça ensemble. Tranquillement, quand la musique arrive, je marie ça. C'est un processus qui est très lent pour moi. Dans mes albums précédents, je racontais des histoires de personnages. Mais là, c'est davantage personnel, je m'expose davantage en puissance et en fragilité. Des fois, pour démarrer une chanson, c'est d'entendre un enfant ou quelqu'un dans un café qui dit une expression pis ça fait oh! ça sème quelquechose.

Tu as laissé beaucoup de place à ta spontanéité dans cet album. Tu t'es même enregistré avec un cellulaire?

Il y a des pièces instrumentales et il y en a deux qui sont des résultats d'improvisation. Ce qu'on entend, c'est la fois où je l'ai inventé, une fois avec un Iphone et d'autres fois avec les micros du spectacle que j'allais faire. Souvent, je joue pour le plaisir et je me laisse aller. Je pense que je suis un meilleur pianiste quand j'ai les yeux fermés et qu'il n'y a personne. En faisant jouer certains enregistrements d'Iphone à mon réalisateur, il me disait elle, on peut la mettre telle quelle! Dans l'album, vous avez un extrait de mon calepin de création qui est là.

Avais-tu envie de faire passer des messages par l'entremise de cet album?

L'élan que j'avais envie de donner, c'est vivre malgré tout. C'est un album qui va vers la vie, sans faire semblant qu'il n'y a pas de problème, mais il y a une grande pulsion de vie. Il y a une envie de mordre dans l'amour et la beauté, qui peut nous inspirer.

Pour terminer, tu vas réaliser un grand rêve : présenter une version symphonique de ton spectacle.

On s'en vient au Grand Théâtre de Québec avec l'OSQ le 7 février 2025. C'est un grand fantasme d'enfant de pouvoir jouer ma musique, mais soulevée par un orchestre. Tu as des surfeurs qui rêvent d'être sur des vagues de 9 mètres. Moi, c'est ça, c'est de monter sur la scène de Louis-Fréchette avec l'OSQ, et que les chansons explosent.

Émile Proulx Cloutier a plus d'une corde à son arc. Il sera de retour à Québec les 21 et 22 juin pour présenter Pas perdus | documentaires scéniques au Grand Théâtre de Québec.

La pièce Grosse-Île 1847 reviendra en supplémentaire du 3 au 14 décembre à La Bordée.

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