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Le Bas-Saint-Laurent au cœur d’une étude sur les élus municipaux

Un citoyen parle au micro devant le conseil municipal de Rivière-du-Loup.

Les chercheurs ont questionné des élus du Bas-Saint-Laurent, plus particulièrement dans les plus petites municipalités. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Le rôle que jouent les élus municipaux au Québec ainsi que le climat qui règne dans l'arène municipale intéressent deux chercheurs de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), qui ont fait du Bas-Saint-Laurent leur terrain d'étude.

La directrice du Groupe de recherche interdisciplinaire sur le développement régional de l'Est-du-Québec (GRIDEQ), Nathalie Lewis, explique que le métier des élus municipaux est somme toute peu connu des citoyens et du monde de la recherche, d'où l'intérêt de s'y pencher.

C'est précisément dans cette région que l'on compte le plus de départs d'élus municipaux depuis les dernières élections. En date du 7 avril, 141 maires ou conseillers bas-laurentiens avaient quitté leurs fonctions depuis novembre 2021, l'équivalent de 17 % de tous les postes électifs de la région. À la grandeur de la province, 848 élus municipaux ont fait de même au cours de la même période.

C'est aussi une région où il y a beaucoup de petites municipalités, donc il y a un effet d'éclatement qui fait [en sorte] qu'il y a des facteurs qu'on trouve partout ailleurs qui jouent particulièrement ici, nuance Yann Fournis, professeur de science politique à l'UQAR, en entrevue à Info-Réveil.

Les deux professeurs ont d'abord mené une enquête par sondage auprès des élus et des directeurs municipaux de plusieurs endroits au Bas-Saint-Laurent, plus particulièrement dans les petits villages. Ils ont par la suite rencontré certains des répondants pour affiner leurs réponses, expliquent-ils.

On sait qu'il y a un croisement spécifique de difficultés dans les toutes petites municipalités, commente le professeur Fournis, citant les exemples du faible salaire et du peu de ressources à leur disposition.

Il y a aussi toute la question de l'intimidation que subissent les élus, un phénomène qui prend une forme différente dans les petites municipalités, suggère Nathalie Lewis.

On va à l'épicerie et on rencontre nos concitoyens, et là, il peut y avoir une plainte au sujet d'un service. L'intimidation, elle est là, elle peut être là par les réseaux sociaux aussi, mais il y a d'autres demandes et d'autres pressions sur l'élu qui, finalement, prennent le pas sur l'intimidation, dont des pressions de rendre des services qu'on attend d'une municipalité.

Yann Fournis note de son côté que la place de l'État est plus importante dans la société québécoise qu'ailleurs. Ça veut dire que les maires sont fondamentalement la première ligne : c'est ceux vers qui on va quand on a un problème, dit le chercheur à titre d'illustration.

Dans un contexte où les élus vivent des moments difficiles, entre autres en raison de l'alourdissement de leur tâche, Yann Fournis remarque que des portes semblent s'ouvrir à nouveau, par exemple le regroupement de certains services municipaux, par opposition aux fusions.

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