•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Grizzly Fuzz : le « chaînon manquant » des salles de spectacles à Québec

BleuFeu a levé le voile jeudi sur Grizzly Fuzz, sa nouvelle salle de spectacles, deuxième voisine de l’Impérial Bell, sur la rue Saint-Joseph.

BleuFeu a levé le voile jeudi sur Grizzly Fuzz, sa nouvelle salle de spectacles, deuxième voisine de l’Impérial Bell, sur la rue Saint-Joseph.

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Avec l’ouverture du Grizzly Fuzz, une salle de spectacles dédiée à la relève musicale, BleuFeu espère combler un trou dans l’offre scénique de la ville de Québec. C’est en tout cas l’intention exprimée par le vice-président contenu et direction artistique de BleuFeu, Louis Bellavance, au moment de dévoiler le nouveau décor du 228, Saint-Joseph, jeudi.

L’âme du lieu, qui a déjà hébergé la Galerie Rouje, Le Cercle et Le D’Auteuil, est ce qui a d’abord intéressé BleuFeu dans le bâtiment longtemps fréquenté par les amateurs de découvertes musicales. L’organisation possède également le deuxième voisin, l’Impérial Bell.

On est très attachés aux lieux qui ont une histoire. On est sensibles à des endroits à l’extérieur, à l’intérieur, où on a l’impression que les gens ont envie de se retrouver. On pense que ces murs-là ont déjà cette portée-là, a fait savoir Louis Bellavance, lors d’une visite guidée à l’intention des médias.

La façade du Grizzy Fuzz

La façade du Grizzy Fuzz

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Une rénovation de fond en comble de l’édifice a permis de préserver son cachet, mais aussi de moderniser ses installations, qui en avaient bien besoin.

On a conservé tant qu'on a pu les morceaux de l’architecture d'origine et on l’a remis aux normes, remis au goût du jour, climatisée. Donc on est quand même dans une salle maintenant qui est à la fine pointe en termes d’infrastructure, au niveau sonore, etc. C’est une salle qui a été refaite de A à Z, même si à l'œil, ça garde tout le côté rugueux qu’on apprécie de ce lieu-là, a poursuivi celui qui porte également le chapeau de directeur de la programmation du Festival d’été de Québec.

Louis Bellavance, vice-président contenu et direction artistique de BleuFeu

Louis Bellavance, vice-président contenu et direction artistique de BleuFeu

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

En termes de capacité, le Grizzly Fuzz – nom faisant référence à une célèbre marque de pédale d’effet pour guitare électrique – répond à un besoin criant des programmateurs de spectacles.

C’est peut-être un chaînon manquant entre un Pantoum et un Impérial Bell, d’une capacité de 400. C’est quelque chose qui manque, en ce moment, en format debout, comme ça, en format plus rock ou urbain ou festif, ou peu importe les types de contenu qui vont être là.

Une citation de Louis Bellavance, vice-président contenu et direction artistique de BleuFeu

Depuis la fermeture du D’Auteuil, aucune autre salle de cette taille, idéale pour y découvrir des pépites, n’était venue la remplacer dans le marché de Québec.

On tombait dans un trou un peu. Il y a peut-être des artistes qui ont joué dans trop petit ou trop grand dans les dernières années. Depuis le départ de cette salle-là, ça n’a pas vraiment été comblé. Et puis, on est contents de le ramener. On l’aurait fait il y a quelques années si on avait pu, mais ç’a pris les délais qu'on connaît.

Pouvant accueillir quelques centaines de personnes tout au plus, le Grizzly Fuzz se consacrera essentiellement à l’émergence.

Mais une émergence assumée, nuance Louis Bellavance. Je ne pense pas qu’on est dans l’artiste inconnu, mais dans l’artiste qui commence et qui est capable par exemple de se faufiler dans l’affiche du Festival d’été de Québec, qui a déjà fait des plus petites salles, qui a un album, qui est sérieux, qui est représenté par une agence, une maison de disques. Mais qui est incapable évidemment de remplir l’Impérial Bell ou même de le faire à la moitié.

Risque calculé

Pour BleuFeu, la rentabilité du lieu ne se calculera pas seulement qu’en argent.

On est ici pour prendre des risques, on est là pour faire de la découverte. On n’est pas ici pour faire des sous directement, mais indirectement oui, dans le sens où les artistes qu’on va développer ici, on ne pouvait pas les développer en ce moment. Et si on ne les développe pas ces artistes-là, ils ne deviennent pas des artistes capables de jouer à l’Impérial Bell, de jouer sur un plus gros plateau dans un festival, conclut le directeur de la programmation du FEQ, qui juge que c’est dans le mandat de l’organisation d’être une pépinière de talent.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Québec

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Québec.