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Nouveau palais de justice : une bonne nouvelle pour les victimes d’actes criminels

L'entrée du palais de justice de Rouyn-Noranda.

Il est facile d'accéder aux différentes salles du palais de justice de Rouyn-Noranda, une situation qui soulève des questions en matière de sécurité.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

La directrice générale du centre d’aide aux victimes d’actes criminels de l’Abitibi-Témiscamingue (CAVAC-AT) se réjouit de la construction d’un nouveau palais de justice à Rouyn-Noranda, annoncée à la fin de la semaine dernière.

Nancy Bouchard affirme qu’il s’agit d’une excellente nouvelle. Elle indique que la cohabitation entre les victimes et les accusés est loin d’être optimale dans le palais de justice actuel.

C’est très positif. Un nouveau palais, ça signifie des locaux adaptés et un corridor de sécurité pour les personnes victimes et les témoins dans des causes d’actes criminels, souligne Mme Bouchard.

Elle ajoute que des aménagements temporaires ont été réalisés dans le palais de justice actuel pour améliorer le contexte déjà difficile dans lequel doivent évoluer les victimes.

L'inconvénient présentement, c’est qu’on doit utiliser l'ascenseur pour monter dans nos salles de cour, et, bien sûr, ça crée un délai au niveau de la cour parce qu’il faut attendre que la personne soit nommée pour monter en salle de cour si on ne veut pas qu’elle croise le contrevenant.

Une citation de Nancy Bouchard, directrice générale du CAVAC-AT
Des véhicules dans une rue et un immeuble au loin sur lequel est accroché un drapeau.

Un nouveau palais de justice sera construit à Rouyn-Noranda. D'une superficie de 9600 mètres carrés, il sera érigé au coin du boulevard Rideau et de la 15e Rue.

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

Bien que les plans du futur palais de justice ne soient pas encore disponibles, Nancy Bouchard dit qu'elle est optimiste de voir le gouvernement porter une attention particulière à la sécurité et au bien-être des victimes d’actes criminels.

Le corridor de sécurité pour les personnes victimes et pour les témoins, c’est quelque chose qu'[on doit] avoir dans la majorité des palais qui seront refaits, comme on pourrait dire – et je suis convaincue que le ministère va mettre l’accent là-dessus – [qu'il faut assurer] la sécurité des victimes et la confidentialité de celles-ci, dit-elle.

Une nouvelle très attendue en ville

Selon David Lecours, avocat associé chez Cain Lamarre et ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, la construction d’un nouveau palais de justice était une annonce très attendue en ville.

L'avocat estime que le manque d’espace et de locaux dédiés aux intervenants, de même que la configuration des lieux représentent les principaux problèmes du palais de justice actuel.

Quand on fréquente un palais de justice comme citoyen, c’est souvent parce qu’on a quelque chose de grave qui se passe dans notre vie. On veut que ça puisse se passer dans un lieu qui est accueillant, confortable, avec des espaces confidentiels pour parler à un avocat, fait-il observer.

David Lecours assis dans son bureau

David Lecours, avocat associé chez Cain Lamarre. (Photo archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

M. Lecours avance même que la sécurité peut devenir un enjeu dans certaines circonstances.

Quoi qu’on en dise, il y a des questions de sécurité. Nous, les avocats, on le voit quotidiennement. Tout est fait à aire ouverte, donc la magistrature, le public, les avocats, tout le monde se croisent. Dans les nouveaux palais de justice, c’est quand même un petit peu compartimenté parce que dans les palais de justice, les esprits s’échauffent parfois.

Une citation de David Lecours, avocat associé chez Cain Lamarre.

David Lecours fait remarquer que le palais de justice, bâti dans les années 50, commence à être à la remorque sur le plan des technologies.

Il souhaite que la prochaine installation soit la plus moderne possible.

Quand je dis moderne, ça fait référence aux outils technologiques. Il va falloir des outils technologiques à la fine pointe. Il faut se rappeler que le district judiciaire d’Abitibi dessert le Nord-du-Québec. Il y a beaucoup d’audiences en visioconférence, alors il faut doublement être à jour et s’assurer qu’on ne se met pas uniquement à jour pour aujourd’hui, mais de penser à l’avenir aussi. J’espère que tout va être réfléchi pour qu’on ait un palais qui demeure moderne pendant plusieurs années, souhaite-t-il.

Joint par téléphone, le bâtonnier de l’Abitibi-Témiscamingue, Me Derrek Giroux-Lacasse, a décliné notre demande d’entrevue, préférant attendre le dévoilement des plans du futur édifice avant de commenter la nouvelle.

Me Giroux-Lacasse a récemment été nommé en tant que bâtonnier de l’Abitibi-Témiscamingue. Il succède à Kathy Tremblay, dont le mandat de deux ans amorcé en 2022 vient de se terminer.

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