Les régies de santé du N.-B. nient avoir de longs délais d’attente pour l’avortement
L'hôpital Dr-Georges-L.-Dumont, à Moncton.
Photo : Radio-Canada / Anaïs Brasier
Au Nouveau-Brunswick, les réseaux Vitalité et Horizon nient avoir des délais d’attente de plusieurs semaines pour avoir accès à un avortement chirurgical dans les trois hôpitaux de la province qui offrent ce service.
Les deux régies de santé de la province assurent que des rendez-vous peuvent être programmés dans les huit à dix jours suivant la demande.
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Valerya Edelman, qui est à la direction de la Clinique 554 à Fredericton, seul établissement privé de la province à pratiquer des avortements chirurgicaux, a assuré qu’une patiente a été renvoyée vers la clinique, car il lui était impossible de trouver un rendez-vous à Moncton avant la fin du mois de décembre, au-delà du délai maximal autorisé pour avoir recours à un avortement.
L'Hôpital régional Chaleur, à Bathurst au Nouveau-Brunswick est l'un des trois de la province à pratiquer des avortements chirurgicaux. (Photo d'archive)
Photo : Radio-Canada / François Vigneault
Les deux hôpitaux de Vitalité qui réalisent des avortements chirurgicaux – le CHU Dr-Georges-L.-Dumont à Moncton et l’hôpital régional Chaleur à Bathurst – ne sont pas surchargés et n’ont pas de liste d’attente
.
Un rendez-vous peut être pris dans les 48 heures et les avortements sont réalisés dans les 10 jours ouvrables, assure Karen Frenette, directrice régionale des cliniques ambulatoires chez Vitalité.
Les deux hôpitaux ont la capacité de satisfaire une demande plus importante
.
L'Hôpital de Moncton est le seul hôpital du secteur anglophone à effectuer des avortements chirurgicaux.
Photo : Autre banques d'images / Guy Leblanc
Du côté d’Horizon, la directrice administrative de l’hôpital de Moncton certifie que les rendez-vous pour des avortements chirurgicaux peuvent être pris pour jeudi prochain, le 23 novembre au plus tôt.
Quand il y a de l’attente, ce n’est jamais plus d’une ou deux semaines, et ce depuis de nombreuses années
, assure Christa Wheeler-Thorne.
« Des barrières procédurales »
Cette dispute sur les temps d’attente a resurgi cette semaine à la suite de la publication d’un rapport commandé par le fédéral qui recommande au Nouveau-Brunswick d’autoriser les médecins à pratiquer la procédure dans des cliniques.
Ce rapport montre que plus de 60 % des avortements effectués à la Clinique 554 de Fredericton ont eu lieu avant les neuf semaines de grossesse en comparaison à une moyenne approximative de 30 % dans les hôpitaux canadiens.
Cela suggère des barrières procédurales pour accéder au système hospitalier
, écrit l’auteure principale du rapport, Jula Hughes.
De deux à quatre semaines d'attente, selon la Clinique 554
Questionnée jeudi concernant les réactions des régies de santé, Valerya Edelman a expliqué que c’est l’infirmière qui lui a renvoyé une patiente qui lui a fait part des temps d’attente jusqu’à décembre.
Elle n’était pas en mesure d’expliquer la différence entre les dates avancées par les régies de santé et celles dont elle a connaissance.
La Clinique 554, qui offre des services d'avortement à Fredericton.
Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau
Elle a poursuivi en disant que la plupart des patientes de la clinique expliquent qu’elles doivent attendre deux à quatre semaines pour avoir un rendez-vous dans les hôpitaux de la province.
Le directeur médical de la clinique, Dr Adrien Edgar, dans un courriel envoyé à la PDG d’Horizon jeudi matin, persiste et signe. Selon lui, la liste d’attente est d’un mois à l’hôpital de Moncton.
Nous avons régulièrement des patients qui sont incapables d’obtenir un rendez-vous pour un avortement avant la date limite
fixée par Horizon qui peut aller jusqu’à 16 semaines de grossesse, écrit-il dans le courriel dans lequel il a copié des journalistes.
